7 mars 2008

A méditer

Alain Juppé, qui il y a quelques semaines était donné battu à la mairie de Bordeaux, a repris du poil de la bête au point d'envisager une victoire au premier tour dimanche.
Nous verrons ce qu'il en est, néanmoins, si le redressement du "meilleur d'entre nous" se confirme, cela marquera peut-être la fin du tunnel pour celui qui a réglé la note des dérives du RPR (comme Emmanuelli au PS) et cédé son poste de chef de l'UMP. Cette période marqua la fin des ambitions chiraquiennes d'en faire un rival à Sarkozy qui sans son accession à la tête de l'UMP aurait eu beaucoup plus de mal à conquérir le pouvoir.
La défaite de Juppé aux législatives de mai 2007, suite à son retour au ministère de l'écologie et du développement et de l'aménagement durables l'a apparemment vacciné de toute ambition nationale. Là encore, les voltes-face étant tellement nombreuses, on peut douter de sa sincérité. Une défaite marquerait en revanche une fin de carrière pour ce représentant de la "politique à l'ancienne", de ses énarques brillants intellectuellement, comme Laurent Fabius à gauche, programmés pour atteindre le sommet de l'Etat mais qui n'ont pas réussi à s'adapter à la nouvelle donne politique où la "communication" précède, voire se substitue à l'action.
Il a cependant appris de ses défaites et de son séjour québécois, lui qui résume, dans l'hebdomadaire Marianne, la versatilité de l'électorat en ces mots : «Glisser sur une crotte de chien le jour de l'élection peut changer un vote»

1 commentaire:

Anonyme a dit…
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