Comme l'a présenté Thibaut dans son article L'Etat déformé, le blocage institutionnel créé par les majorités différentes siégeant à la Chambre basse et la Chambre haute paralyse les réformes et confine le débat en de tractations interchambres. Cette situation inédite n'est pas à même de perdurer mais les grandes questions, telles que les retraites et le vieillissement de la population, les disparités sociales croissantes et l'attitude face aux Etats-Unis en politique étrangère, tardent à être réglées.
Face à cette glaciation du pouvoir au Japon, nous avons droit au contraire à la course sans fin du Président Sarkozy, il est vrai grand adepte de jogging. On ne voit aucun horizon dans cette politique de coup, où un évènement chasse l'autre sans que l'on ait pu digérer le précédent.
Avec un style fait d'autant de gesticulations et de contorsions, pas étonnant qu'après l'idôlatrie vienne le temps du lâchage médiatique. Je me demande les effets que produiront cet emballement conjugué du pouvoir et des médias à long terme?
Peut-être pas grand chose. Avec la fin de la période Koizumi au Japon qui, lui aussi a modifié sensiblement l'exercice du pouvoir pendant une période anormalement longue pour le pays, on assiste à un retour à l'instabilité des premiers ministres et on peut constater retrospectivement que son bilan est plutôt modeste, nonobstant les provocations diverses.
Dans cette période de tourbillon chez nous où une nouvelle révolution se prépare chaque semaine, conseillons au nouvel attaché de presse de Carla Bruni-Sarkozy, Christophe Barbier, de montrer à celle-ci ce film de John-Paul Lepers sur l'ex-première "dâme" de France. C'est une époque qui paraît loin désormais mais très éclairante sur une certaine conception du pouvoir. Madâme pourra éclairer notre nouvelle élue sur son rôle et au Directeur de la rédaction de L'Express de retrouver le sens du journalisme.
La TéléLibre
Blog de John-Paul Lepers
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