21 février 2008

"Dans tous les pays..."

Après Barbier et son ode à Carla, voici Aphatie et son allégeance à la reine Christine dans son interview politique du matin sur RTL. A écouter ici
Décidément le sarkozysme a cette vertu de dévoiler les connivences des journalistes politiques.
La mise en cause du jour, Christine Ockrent qui va devenir, par la main bienveillante de Sarkozy,directrice géné­rale de France Monde (regroupant RFI, France 24 et les participations françaises de TV5 Monde) aime à évacuer par le sexisme le fait qu'elle est aussi (mais pas seulement) l'épouse du ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.
Elle se pare de sa position de journaliste reconnue mondialement, sollicitée par toutes les grandes chaînes internationales pour ses lumières sur la politique internationale et ainsi justifier de sa promotion. C'est pour le moins prétentieux et si elle n'est pas absente de qualités, qu'aucun problème de déontologie ne lui vienne à l'esprit est assez inquiétant et participe de la décrédibilisation généralisée des médias d'information français.
Lors de France Europe Express puis Duel sur la 3 que n'entend-on les experts, politoloques et autres dirigeants de sociétés fustiger les retards français (sur le manque de flexibilité bien évidemment) sur ses voisins européens voire mondiaux.
Devant ces arguments qui semblent imparables, il devient difficile de répliquer.
J'espère entendre les mêmes commentaires sur cette anomalie bien française, et ici incontestable, du mélange des genres et du copinage politiques/journalistes.
Quoi de plus naturel de cumuler les casquettes de journaliste sur une chaine nationale, de chroniqueuse à 120000eur par an sur une chaine d'info internationale, de faire des ménages pour le Medef ou Microsost (à quand pour l'UMP?) et aussi d'épouse d'un membre du gouvernement?
Personne ne lui demande à lui de démissionner, argue Ockrent. Et bien oui qu'il démissionne, qu'il laisse les promotions professionnelles à son épouse. Mais il ne le fera pas, pas plus qu'elle ne trouvera un instant cette situation détestable et décide avec son mari d'en tirer les conséquences.
Alors que Jean-Michel Aphatie - si prompt à relever les incohérences du personnel politique voire de ses collègues de la profession (sur Jean-François Kahn et son appel dans Marianne) - se fasse le porte-parole de ce genre de pratique est assez désespérant.
Fort avec les faibles, faible avec les forts hein...

màj :Jean-Michel Aphatie "pas très content de cet interview" sur son blog

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